Faut-il appliquer une grille d’analyse genrée lorsqu’on souhaite aborder le sujet de la santé mentale ? Notre réponse est simple et limpide : oui. Oui, car dans ce domaine comme dans tant d’autres, les stéréotypes se développent aussi facilement que le lichen sur un tronc d’arbre. Oui, car les contraintes que vivent les femmes dans notre société ne sont pas les mêmes que celles que les hommes subissent. Oui, car les approches psychiatriques et/ou psychologiques ne tiennent pas toujours compte de tous ces paramètres clivants qui viennent bousculer nos vies. Chaque homme et chaque femme vit une vie parsemée d’embuches. Il n’en reste pas moins que naître homme ou femme, aujourd’hui, conditionne à s’adapter à des rôles déterminés par notre entourage social et culturel. Dans un tel contexte, il n’est donc pas étonnant que des inégalités existent aussi dans le domaine de la santé mentale. Parfois, ces différences sont objectivables, car elles proviennent de nos spécificités physiologiques (cf. baby blues). Mais, dans ce domaine comme dans tant d’autres, les approches thérapeutiques ne sont pas suffisamment analysées sous l’angle du genre. Sans vouloir présupposer du regard bienveillant des uns et des autres, il n’en reste pas moins vrai (Source : Organisation mondiale de la Santé, 2013)
Dans ce dossier nous effleurerons diverses thématiques, qui à elles seules, demanderaient une étude approfondie. Si notre publication vous donne l’envie d’aller plus loin dans le décryptage de celles-ci, nous aurons gagné le pari de l’éducation permanente
par Carmen Castellano