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Quels remèdes contre les douleurs menstruelles ?

par Marie-Anaïs Simon publié le 4 janvier 2019

Maux de ventre, migraines, dos douloureux, sans oublier le syndrome prémenstruel (SPM pour les intimes) : les douleurs liées aux règles touchent environs huit femmes sur dix peuvent être très différentes d’une personne à l’autre. Pour celles qui les vivent, ces douleurs peuvent très vite devenir un cauchemar. J’ai donc décidé d’enquêter : comment réduire les douleurs menstruelles ?

J’ai posé la question aux femmes qui m’entourent. Après avoir récolté des dizaines de trucs et astuces allant de la bouillotte bien chaude à la prise de morphine (la personne qui m’a parlé de cela souffre d’endométriose, à ne pas prendre sans prescription médicale !), je me suis mise en tête de vous proposer une classification de ces différents « remèdes ». Pas de solution miracle, mais probablement quelques ingrédients pour vous concocter votre propre « recette antidouleur menstruelle ». Attention : il ne s’agit pas de conseils médicaux, mais juste d’un aperçu de ce que les femmes de mon entourage mettent en œuvre pour diminuer la douleur.

Les antidouleurs ou antispasmodiques

« Dès que je sens que je vais être réglée, je me dis que je devrais prendre un anti-inflammatoire, mais comme j'essaie d'éviter ça, j'attends généralement que la douleur soit trop forte et hop ! je finis par en prendre un et j'attends que ça passe »

Lorsque les règles sont vraiment douloureuses, les médicaments deviennent souvent un remède incontournable. Une collègue m’expliquait : « Dès que je sens que je vais être réglée, je me dis que je devrais prendre un anti-inflammatoire, mais comme j’essaie d’éviter ça, j’attends généralement que la douleur soit trop forte et hop ! je finis par en prendre un et j’attends que ça passe ». La plupart des médicaments aidant à lutter contre la douleur des règles sont disponibles sans ordonnance. Selon Martin Winckler, « le traitement le plus efficace est constitué par les antalgiques (antidouleurs) et les AINS (« antiinflammatoires non-stéroïdiens ») ». Les trois plus connus sont le paracétamol, l’aspirine (qui, selon certain-e-s médecins, n’augmenterait le flux des règles que si elle est prise en très grosses doses) et l’ibuprofène. Mais certains médecins recommandent des antispasmodiques pour diminuer l’intensité des crampes. Ces médicaments peuvent cependant avoir des effets secondaires s’ils sont pris en trop grande quantité (en particulier l’ibuprofène qui peut entrainer des brûlures d’estomac). Ils ne doivent être pris que si cela est vraiment nécessaire et ne sont pas toujours la meilleure solution. Il y a en effet beaucoup d’autres pistes à explorer avant d’y avoir recours.

L’alimentation

Concernant les douleurs menstruelles, l’alimentation a un rôle central à jouer ! Une amie m’a confié qu’elle avait eu des douleurs atroces pendant plus de 15 ans et qu’en s’intéressant à la naturopathie, elle avait essayé d’arrêter le sucre au moins la semaine précédant son premier jour de règles. « Les douleurs ont presque entièrement disparu ! Elles reviennent quand je ne fais pas attention». Pas étonnant, étant donné que le sucre est intimement lié à notre système hormonal ! Autres recommandations récoltées : manger davantage de poissons gras pour les omega-3, de chocolat noir pour l’endorphine (et parce que ça fait du bien au moral) et boire beaucoup d’eau ou d’infusions.

Les plantes qui nous font du bien

En parlant d’infusions, il y en a quelques unes qui sont particulièrement bonnes pour les douleurs liées aux règles. Parmi elles, les tisanes d’hibiscus, les infusions d’achillée millefeuille (une plante très bénéfique pour tous les problèmes liés au cycle) et les tisanes aux graines d’Ajowan (1 ou 2 cuillères à café bouillies dans de l’eau pendant 5 minutes) : « ces graines originaires d’Inde ont un effet antispasmodique, anti-inflammatoire et antinauséeux. Pour un meilleur résultat, je mange les graines qui ont servi à faire la tisane » m’expliquait une autre collègue. Les huiles essentielles peuvent aussi être très efficaces. À nouveau, il y a beaucoup de possibilités différentes. Parmi celles-ci, je retiens l’huile essentielle de basilic exotique (diluée : 1 goutte pour 4 gouttes d’huile végétale) et celle de clous de girofle (pure ou diluée dans une huile) en massage sur le bas du ventre.

© Matt Seymour

De la chaleur...ou du froid

C’est l’astuce antidouleur qui revenait le plus souvent : une bonne bouillotte ou un bain chaud. Cela détend tous les muscles et permet de calmer la douleur. Certaines préfèrent par contre le froid pour son effet anesthésiant. Elles utilisent alors principalement des « coldpack », mais elles peuvent être aussi plus inventives : « Ca m’arrive de temps en temps de mettre un couvercle de boite en métal, ça marche aussi et c’est moins fort comme sensation ».

Du sport...mais pas trop !

Ça peut paraitre contre-instinctif quand on a envie de juste rester au lit, mais faire de l’exercice améliore l’oxygénation des muscles et libère de l’endorphine. Et si vous voulez rester au lit ET faire du sport, le sexe et la masturbation peuvent également apaiser les douleurs. À nouveau, ça ne marche pas pour tout le monde. Si pour certaines la marche ou le yoga peuvent aider, pour d’autres, la pratique sportive va empirer le phénomène. En tous les cas, un effort trop intense n’est pas recommandé ! Certaines pratiques comme la méditation ou la sophrologie permettent également à certaines de diminuer les douleurs.

Couchées...ou debout

Notre position a également un rôle à jouer. Une de femmes interrogées me confiait : « Moi j’ai remarqué que quand je reste longtemps assise et que les crampes sont fortes, le fait de me lever et de marcher, ça soulage la douleur… Ça marche aussi en position couchée, mais c’est moins pratique sur le lieu de travail ». D’autres me parlent également leur besoin de se mettre « en boule » ce qui leur permet de soulager les douleurs au dos.

Les contraceptifs hormonaux

En plus d’être utilisés à des fins contraceptives, la pilule et le stérilet hormonal (DIU) sont souvent recommandés pour diminuer l’intensité des contractions au moment des règles. Ceux-ci permettent de diminuer l’intensité des contractions au moment des règles, la douleur, la durée et le flux. La pilule prise en continu ou le stérilet hormonal permettent également de ne plus avoir ses règles du tout, supprimant par la même occasion la plus grosse partie des symptômes qui y sont liés, un choix pour certaines femmes. 

Se faire du bien !

Pour beaucoup de femmes, les règles sont un appel à écouter leur corps et à se faire plaisir. Repos, tenues confortables, restaurant, massages, séries Netflix, télévision ou bon bouquin, semblent devenir des remèdes très efficaces. Pas toujours évident lorsque l’on travaille, mais quand on peut adapter son agenda à son cycle, cela peut soulager presque aussi efficacement qu’un médicament !

Tags : Règles - menstruations - santé