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Militance

Femmes et espace public

Activisme au féminin : on passe à l’action !

par Mathilde Largepret publié le 30 juillet 2019 (c) Mathilde Largepret

Pour se réapproprier l’espace public, s’y sentir plus à l’aise et légitimes, des groupes de femmes passent à l’action ! On connaît le mode opératoire des Femen ou encore des Pussy Riots mais l’activisme féministe compte bien d’autres facettes. Petite découverte d’adeptes de l’action directe et autre militantisme.

Rendre les femmes visibles dans l'espace public

Quatre pour cent. C’est la proportion de rues portant le nom de femmes à Bruxelles, autrement dit, dix fois moins que le nombre de rues au nom d’hommes. La collective Noms Peut-être renomme rues et auditoires universitaires pour réclamer plus de visibilité des femmes.
Car oui, l’Histoire oublie souvent qu’il n’y a pas eu que des « grands hommes » ! En France, le collectif La Barbe, composé de femmes aux moustaches postiches, s’invite de manière impromptue lors d’événements rassemblant des experts uniquement masculins pour revendiquer plus de représentativité. Qui a dit qu’expert n’existait pas au féminin ? À Paris, une carte interactive recense le matrimoine, autrement dit des oeuvres de tout type réalisées par des femmes.

(c) Mathilde Largepret

Elargir la panoplie de transports utilisés par les femmes

À Liège, le 8 mars, c’est désormais la tradition : tou-te-s en selle pour la cycloparade féministe. « La femme à vélo est un véritable symbole d’indépendance. Se battre pour le droit de pédaler, c’est surtout défendre le droit de sortir de chez soi, d’être mobile, d’être présente dans l’espace public. » En Afghanistan, l’école de skate Skateistan permet aux jeunes filles de se déplacer autrement dans la rue. En Tunisie, les femmes font la « vélorution » et deviennent plus autonomes grâce aux cours de vélo qui leur sont spécifiquement dédiés.

Faire prendre conscience du harcèlement et dire stop

Chez nous, le slogan : « Laisse les filles tranquilles » s’immisce dans les rues de la capitale un peu plus chaque jour. Simple et efficace, le message laisse des traces et s’imprime sur les murs et trottoirs témoins d’une situation de harcèlement ou d’agression. Au Québec, des portraits de femmes du projet On t’watch (« on t’observe ») s’adressent directement aux harceleurs de rue avec des répliques bien placées.

(c) Mathilde Largepret

Un festival sans harcèlement ni agression

Cet espace public à l’ambiance toute particulière n’est pas épargné par le harcèlement et les agressions. L’an dernier, le plan SACHA (Safe Attitude Contre le Harcèlement et les Agressions en milieu festif) a vu le jour au festival Esperanzah. En plus de sensibiliser les festivalières/ers, les équipes et les bénévoles, il prend en charge les victimes sur le lieu même. Cette année, Les Solidarités emboîtent le pas avec un plan ambitieux !

Parler des règles et du clitoris en toute insouciance

Les affiches et les slogans de la campagne It’s not a bretzel se déclinent à l’infini pour nous faire prendre conscience avec humour de ce qu’est un clitoris. Ceci n’est pas un bretzel, ceci n’est pas un alien, ceci n’est pas une légende : ceci est un clitoris ! En Allemagne, une activiste a collé des serviettes menstruelles dans les lieux publics de sa ville avec le message suivant : « Imaginez… Si les hommes étaient aussi dégoûtés par le viol qu’ils le sont par les règles… » Alors, on s’y met quand ?

Tags : activisme - action directe
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