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Culture

Workshop : presse féminine

par Elisabeth Meur publié le 22 juin 2017

Ce samedi 18 mars, à l’occasion du lancement de notre webmag Femmes Plurielles, nous organisions un workshop autour de la presse féminine. Une revue de presse sans concession durant laquelle nous nous sommes interrogées sur la façon dont ces pages nous parlent de genre, d’amour et de sexualité et sur la manière dont elles ont pu influencer notre construction.

Es-tu une fille jolie, facile ou ennuyeuse ?

Quoi de mieux qu’un quiz pour apprendre à se connaître, n’est-ce pas ? Une dizaine de questions à choix multiples pour nous cerner : des filles délurées (mais pas trop), jolies (mais sympas) et rigolotes (mais sur le fil du rasoir, notre tendance à buller sur le canapé nous perdra). Des résultats toujours positifs mais très normatifs. Un conseil : ne pas s’obliger à rentrer dans des cases bien trop petites pour soi.

Les mots qui fâchent

Revue féminine ou féministe ? Les termes sont-ils forcément incompatibles ? La couverture du Glamour du mois de mars 2017 nous affirme le contraire : on pourrait bien être “cool et féministe”. Nous, on n’en avait jamais douté, mais on était curieuse de connaître la couleur de l’engagement de Céline Perruche, la rédactrice en chef de la revue, alors on s’est penchées sur l’edito. On ne va pas vous le cacher : on a été un peu déçues.

Paroles de repenties

Si aujourd’hui nous sommes dures avec la presse féminine, c’est parce qu’un jour nous l’avons aimée passionnément. Rares sont les adolescentes qui n’ont pas passé des journées entières à lire de manière compulsive conseils sexo et autres « to-do-list » pour être la reine de l’athénée. “C’est bourré de stéréotypes et ça donne une vision très réductrice de ce que c’est être une femme, mais sans ces magazines, je ne sais pas où j’aurais trouvé l’info”. Les parents et l’école ne sont pas toujours les meilleurs interlocuteurs quand il s’agit de parler de sexe, alors vers qui se tourner quand, en proie à la puberté, on recherche désespérément des réponses ?

La riposte

Ces magazines, on les lit surtout pour se divertir, ce qui n’empêche pas de pouvoir élargir le champ des possibles de manière simple : pourquoi limiter sa vision du bonheur à des femmes blanches, minces, jeunes, qui mangent des courgettes râpées en culotte dans leur cuisine en attendant que leurs amants daignent les appeler ? Voici un appel à toutes les rédactions féminines, pour un avenir plus féministe :

  • Proposer des physiques différents dans lesquels on peut se reconnaître.
  • Défier la norme hétérosexuelle et montrer que l’on peut aussi être heureux avec une personne du même genre/sexe, dans une relation non monogame ou même en étant célibataire.
  • Revendiquer que s’éloigner du consumérisme, ça n’empêche pas de rêver.
  • Et surtout, ne plus nous enseigner la crainte ne pas être aimée, mais apprendre aux femmes (comme aux hommes) à cultiver leur complexité, leurs passions ainsi que des mots essentiels comme individualité, mais également sororité.

Un workshop proposé par Elisabeth Meur-Poniris en collaboration avec les Femmes Prévoyantes Socialistes. Merci à Marie-Anaïs, Letizia, Manon, Elsa, Carole, Charlotte et Nadia, ainsi qu’à Matthias pour la prise de son !

Tags : sexisme - Médias